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07/07/2009

L’illusionniste et le canard sans tête

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On l’a vu, l’annonce faite par Sarkozy d’un grand emprunt a provoqué une grande émotion, même au sein de sa majorité, chacun étant bien conscient qu’au rythme où il dépense, avec ses goûts de grandeur, de faire valoir, le risque était majeur de voir accentuer la dette de façon catastrophique pour la suite des finances de la nation.

Levée de boucliers, donc.

Sarkozy n’est pas un stratège, en matière de stratégie c’est du n’importe quoi, le pire du pire, la référence au modèle américano-bushiste : permettre les emprunts hypothécaires, baisser les impôts des riches, travail le dimanche.

En revanche c’est un tacticien habile, un homme de coups un illusionniste « et je te sors un, deux, trois lapins d’un chapeau : un Besson, un Kouchner, un simulacre de Lang, ‘un Rocard ou rien’ avec un Juppé ! » photo_1246867769730-7-0.jpg

Ces deux derniers sont là pour servir de caution, on va serrer la dépense ; l’emprunt sera utilisé avec profit.

Il est vrai que dire : « Lançons un grand emprunt » sans dire de combien ni pourquoi faire, ça ne faisait pas sérieux. Mais c’est là la façon habituelle de procéder : faire du bruit, lancer des contre-feux, tirer à contre-pied…

Le plus étrange nous renvoie à la naïveté des citoyens face à une pratique et un discours illusionniste et illusoire et quasi schizophrène : en même temps qu’il dénonce l’immoralité du capitalisme et du libéralisme exacerbés sur le plan mondial, on continue de faire à peu près l’inverse sur le plan intérieur. Pas totalement, il y a un certain nombre d’actions de soutien, les procédures mises en place par Martin Hirsch, par exemple, mais pour le reste, on continue de démanteler à tout va !

« Et pendant ce temps-là, »…le silence de la dame des 35 heures est assourdissant !

Ils sont extraordinaires ces socialistes ; il y a dans leur écurie nombre de gens de qualité qu’on embauche au FMI, à la direction de l’OMC, et également, comme Rocard comme négociateur, ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique, ce qui est un élément capital d’un point de vue écologique, puis président avec Juppé de la commission chargée de l’emploi qui sera fait de l’emprunt si cher à Sarkozy.

 

Bref, le président va faire ses courses dans le vivier, les réserves des socialistes : la technique du coucou.

Et pendant ce temps-là, Martine Aubry fait part de ses impressions après l’élection d’Hénin-Beaumont, comme elle a dénoncé le projet de réforme hospitamière voici un mois, soit des mois après le début du dossier. L’avez-vous vue sur les lieux ?images.jpeg

Ajoutons que l’un des premiers actes de Martine Aubry, après sa prise de pouvoir, fut de demander à André Vallini de bien vouloir, comme disait Pierre Dac « : « la fermer avant de l’ouvrir ». Sacrée Martineimages.jpeg, André Vallini a donné sa démission alors qu’il était l’un des rares à travailler avec intelligence et pugnacité sur le dossier du projet de suppression du juge d‘instruction annoncé par Nicolas Sarkozy.images.jpeg

 

Mais c’est là une vieille tradition ; on peut difficilement faire pire : stupides et récidivistes. Ils ont joué Mollet contre Mendès (Président du Conseil 6 mois 18 jours) ; avec l’illustre Tonton ils ont flingué leur seul leader ayant une stature nationale et internationale. Le Président Tonton, l’ami de Bousquet ayant lancé un scud - LE TAPIE - pour faire imploser la campagne européenne du parti quand Rocard en était le premier secrétaire. Allez les amis : « Osez, Osez Joséphine-Martine »images.jpeg

Osez tout, c’est à çà qu’on vous reconnaît(ra)

Et le PS de poursuivre son chemin comme un canard sans tête !

 

P.S. : On peut lire le dernier livre de Vincent Duclert, historien, professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales et auteur de La gauche devant l'Histoire - A la reconquête d'une conscience politique (le Seuil)  qui dénonce la pratique récidivante du PS consistant à casser les intelligences et à choisir les plus médiocres ; comme quoi l’expression : « on peut faire tout avec une épée, sauf s’asseoir dessus » n’est pas vraie pour tous. Alors les plus archaïques, sclérosés, crient et se débattent comme des diables dans un bénitier ! « Allez vous faire bénir » disait mon amie Lucia…

 

30/06/2009

Une lecture intéressante: le portrait de Louis-Napoléon dans les Souvenirs de Tocqueville

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Alain Duhamel a rapproché récemment le régime actuel du consulat. En fait, tout ce qui se passe, dans les choix politiques, dans les modalités, le choix de l'entourage et le style évoquent bien plus la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte et  le second Empire.

 

 

Comparaison n'est pas raison, à chacun de se faire une idée : certains aspects des deux personnages sont très différents, certains sont franchement opposés, en revanche quelques points précis concernant le style, l'entourage, le mélange confus d'idées d'origine diverses sont bien comparables. Ce à quoi il conviendrait d'ajouter le fait de se placer délibérément au-dessus d'une l'Assemblée nationale réduite au silence puis supprimée, dans un cas, réduite à une chambre d'enregistrement dans l'autre.

Mais en même temps tous les deux sont populistes - et favorisent les milieux de banque et d'affaires, Napoléon III c'est l'époque de l'anoblissement des banquiers; aujourd'hui, celle ou ceux qui sont le plus idéologiquement proches sont les émigrés fiscaux sur le sort desquels Christine Lagarde s'apitoie,  les décorés de la Légion d'Honneur aussi, installés en Suisse pour échapper à l'impôt !

Rappelons au président, qui admire les Etats-Unis, que dans ce pays les citoyens qui expatrient leurs capitaux à l'étranger pour échapper à l'impôt sont déchus de la citoyenneté étatsunienne.

Je demande que donc que tous ces donneurs de leçons, au premier rang desquels Aznavour, mais aussi tous les footballeurs, artistes, producteurs et autres qui agissent ainsi soient rayés de la Légion d'Honneur et déchus de la citoyenneté française!

Ils n'en ont rien à foutre, direz-vous, ...moi si !

images.jpegPour en juger par vous même, mais surtout pour le plaisir de lire le texte, reportez-vous au blog Le blog de JL Benoît

 

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29/06/2009

Le Nouvel Emprunt

Le nouvel emprunt, une grosse affaire de cavalerie qui conduit la France directement dans le mur,

une situation d’avenir comparable - demain - à celle de l’Argentine -hier - .

 

images.jpegLe 22 juin dernier, au palais du Roi Soleil, le président de la République française a annoncé le lancement d’un grand emprunt d’Etat dont le Figaro rend compte en ces termes :

«UN EMPRUNT POUR FINANCER LES PRIORITES NATIONALES»

Et le journal continue : « Comme l'avait annoncé Le Figaro dans son édition de lundi, Nicolas Sarkozy a annoncé la création d'un emprunt pour faire face aux déficits abyssaux, - le déficit public global devrait dépasser 7% du PIB en 2009 et 2010 -. Il sera exclusivement consacré au financement de «priorités stratégiques pour l'avenir» et levé soit sur les marchés financiers, soit auprès des Français. Le montant et les modalités de cet emprunt ne seront arrêtés que lorsque ces priorités auront été fixées, a-t-il précisé. Une concertation de trois mois sera lancée avec le Parlement, les partenaires sociaux, les milieux économiques et culturels, afin de définir ces priorités.

Tout en reconnaissant que la France «a un problème de finances publiques, de déficit», le chef de l'Etat a exclu avec force toute augmentation d'impôts »…

 

Commençons par la fin : le Président a d’abord baissé les impôts des riches ; eux, ils touchent de l’argent par centaines de milliers d’Euros.

L’Etat est en faillite, ce n’est pas moi qui le dis mais Fillon quand il est devenu premier ministre. Depuis les années 80, la dette a filé, la Droite n’a jamais redressé la situation, elle n’a pas fait mieux que la Gauche, elle a même fait pire ! Regardez les courbes de la dette dans les données de l’INSEE…

Sous Chirac, la dette de l’Etat a doublé en 12 ans, un record.

Le Président nouveau incarne la rupture, dans la première année de son mandat – donc avant la crise – la dette a donc crû encore beaucoup plus vite qu’avant.

Rupture : on atteint désormais des sommets ; on file à tombeau ouvert...

Comment faire ?

J’expliquais, voici peu, que le président est dans la seringue : diminuant les impôts des riches, il ne peut pas augmenter (du moins officiellement) les impôts des classes moyennes, ni celui des pauvres – qui ne paient pas d’impôts - sauf la TVA.

Impôts supplémentaires hors de question !

Plan de rigueur : refusé, officiellement ; le pays est exsangue ! Ou plus exactement les finances de l’Etat le sont, comme en 1788-89 , ou en 1848 !

Mais, comme dans les deux cas précédents les privilèges sont considérables et la classe la plus riche – la bourgeoisie – est plus riche que jamais (en 89, devenue la classe la plus riche, et de loin puisque l’aristocratie s’est ruinée à Versailles, elle veut prendre le pouvoir, ce qui se comprend très bien dans une bonne perspective marxiste, le vieux Karl a très bien expliqué tout cela et Tocqueville, de son côté ne dit pas autre chose !)

Donc un grand emprunt !

images.jpegLe jeu de Bonneteau ou le lapin sortant du chapeau !

 


 

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Votre président joue tout sur l’effet d’annonce, le coup médiatique !

La triangulation à la Blair Blairsarko.jpg: ou Le Loup devenu Berger, ou Le Geai paré des Plumes du Paon. Je reprends la vêture idéologique de l’adversaire et je renvoie à Jaurès, Guy Moquet ; je n’hésite pas à décider de faire parrainer un enfant mort par les écoliers vivants, (nos amis les psychanalystes ont été, dans l’ensemble, bien silencieux

sur cette monstruosité !)…

Suppression de la pub à la télé, et puis, voici moins d’une semaine, le Grand Emprunt !

Depuis lors, dans la majorité, on ne rit plus car on commence à voir où ça va…ou plutôt, on voit que ça ne va pas !

Alors, on monte au créneau.

images.jpegFillon : définir des dépenses d’investissement pour la reprise…Mais rien n’est défini ! Notre président entend avoir les moyens de sa politique, c’est-à-dire les moyens de dépenser.

Sa popularité est telle que pour se protéger des débordements d’enthousiasme de la foule, il a fallu, si j’en crois ce qui a été dit sur les radios et télés, déplacer 900 CRS !

Quelle popularité, à Saint-Lô, déjà, les admirateurs étaient si nombreux que le service d’ordre ( ?) a été dépassé !

Seguin, qui connaît le président, tire la sonnette d’alarme : la situation est catastrophique, en fait nous sommes au-delà de la faillite…

Et ce soir Balladur !images.jpeg

Balladur, il connaît Sarkozy qui a été son ministre du budget quand lui-même, Balladur, a lancé un emprunt d’Etat qui a coûté très cher aux finances publiques. Mais le même Balladur s’est senti contraint de sortir du bois.

On va lever des sous, on va en donner aussi, beaucoup, aux zinzinvestisseurs institutionnels qui prendront les bonus, pas les pertes.

Et il nous dit, ce cher Edouard, qu’il ne faut pas que ça passe à payer les dettes courantes, car il sait très bien que c’est là que ça va passer.

Car le président entend absolument ne pas être gêné dans ses dépenses, il aime le luxe, le clinquant.

Est ce que le citoyen est conscient du prix du déplacement à Versailles pour écouter un discours qui aurait pu être télévisé ou envoyé par la poste ?

Ce que coûtera l’avion présidentiel ?

Et tout le reste !

On expliquait ce soir que Mickael Jackson était un enfant qui n’avait aucun sens de la valeur de l’argent…

Ses managers l’ont donc « chargé » jusqu’à ce que mort s’en suive pour qu’il remonte sur les planches !

Ont sait que les ambitions du président sont sans limites, qu’un matin il annoncera la mise en souterrain de la circulation à Neuilly pour le bien-être des gens du lieu, pour le prix de 3 viaducs de Millau.images.jpeg

Il ne connaît aucune limite en la matière.

 

- « Y a plus d’sous »

- « Y a qu’à faire un emprunt ! »

- « Les Français n’ont plus de pain ! »

- « Qu’ils mangent de la brioche ! »

 

Mazette ou Madoff ?

Ce recours à l’emprunt pour payer les dettes courantes – car pas question de régulariser les dettes antérieures – ça s’appelle tout simplement de la cavalerie, la cavalerie, ce que les journalistes appellent désormais :  « la pyramide de Pozzi », car ils aiment bien ça, les nouveaux mots, les journalistes : une expression nouvelle ça pose un journaliste comme un « de » quelque chose ça vous pose un homme et comme un « de garenne » ça vous pose un lapin… : le complexe de Jourdain, Monsieur Jourdain…

Alors, le président bienaimé, que vous avez élu, et que vous réélirez, grâce aux socialistes qu’on ne pourra pas taxer « d’intelligence » avec l’ennemi (vous pouvez les taxer de tout ce que vous voulez : trahison ou con-cu-ssion, ententes plus ou moins nettes, « d’intelligence », certainement pas !).

- « Où va-t-on ? »

- « Je ne sais pas, mais on y va tout droit !

Si, en fait, je le sais bien, à la faillite ! Celle dont parlait Fillon était grave, celle-là est pire que pire !

Vous craignez dit-on que la vie de vous enfants ne soit plus dure que la vôtre, eh bien, vous avez raison !

Mais qu’est-ce qui vous a pris ?

Qu’est-ce qui vous prend ?

Vous ne voyez pas, vous ne comprenez pas ce qui se passe !?

Mais il est vrai que les journalistes ne vous éclairent guère, qu’ils restent discrets sur le sujet ! Et les experts ! Nos experts, profs d’économie à Polytechnique et ailleurs qui vous disaient :’La France n’est pas l’Amérique, les fondamentaux sont bons

Ceux qui disaient en 2008 :  « les choix économiques du président sont très mauvais », mais n’avaient rien dit l’année précédente des même plans !…

Naïveté ?

Incompétence ?

Oui et non, les deux. Ils appartiennent tous à la même caste, ils vivent de, avec et par le pouvoir ; c’est de la lâcheté quotidienne dont on se prend à espérer que souffle sur eux, dans un avenir proche, le vent de l’Histoire !images.jpeg

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