Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/06/2009

Le Nouvel Emprunt

Le nouvel emprunt, une grosse affaire de cavalerie qui conduit la France directement dans le mur,

une situation d’avenir comparable - demain - à celle de l’Argentine -hier - .

 

images.jpegLe 22 juin dernier, au palais du Roi Soleil, le président de la République française a annoncé le lancement d’un grand emprunt d’Etat dont le Figaro rend compte en ces termes :

«UN EMPRUNT POUR FINANCER LES PRIORITES NATIONALES»

Et le journal continue : « Comme l'avait annoncé Le Figaro dans son édition de lundi, Nicolas Sarkozy a annoncé la création d'un emprunt pour faire face aux déficits abyssaux, - le déficit public global devrait dépasser 7% du PIB en 2009 et 2010 -. Il sera exclusivement consacré au financement de «priorités stratégiques pour l'avenir» et levé soit sur les marchés financiers, soit auprès des Français. Le montant et les modalités de cet emprunt ne seront arrêtés que lorsque ces priorités auront été fixées, a-t-il précisé. Une concertation de trois mois sera lancée avec le Parlement, les partenaires sociaux, les milieux économiques et culturels, afin de définir ces priorités.

Tout en reconnaissant que la France «a un problème de finances publiques, de déficit», le chef de l'Etat a exclu avec force toute augmentation d'impôts »…

 

Commençons par la fin : le Président a d’abord baissé les impôts des riches ; eux, ils touchent de l’argent par centaines de milliers d’Euros.

L’Etat est en faillite, ce n’est pas moi qui le dis mais Fillon quand il est devenu premier ministre. Depuis les années 80, la dette a filé, la Droite n’a jamais redressé la situation, elle n’a pas fait mieux que la Gauche, elle a même fait pire ! Regardez les courbes de la dette dans les données de l’INSEE…

Sous Chirac, la dette de l’Etat a doublé en 12 ans, un record.

Le Président nouveau incarne la rupture, dans la première année de son mandat – donc avant la crise – la dette a donc crû encore beaucoup plus vite qu’avant.

Rupture : on atteint désormais des sommets ; on file à tombeau ouvert...

Comment faire ?

J’expliquais, voici peu, que le président est dans la seringue : diminuant les impôts des riches, il ne peut pas augmenter (du moins officiellement) les impôts des classes moyennes, ni celui des pauvres – qui ne paient pas d’impôts - sauf la TVA.

Impôts supplémentaires hors de question !

Plan de rigueur : refusé, officiellement ; le pays est exsangue ! Ou plus exactement les finances de l’Etat le sont, comme en 1788-89 , ou en 1848 !

Mais, comme dans les deux cas précédents les privilèges sont considérables et la classe la plus riche – la bourgeoisie – est plus riche que jamais (en 89, devenue la classe la plus riche, et de loin puisque l’aristocratie s’est ruinée à Versailles, elle veut prendre le pouvoir, ce qui se comprend très bien dans une bonne perspective marxiste, le vieux Karl a très bien expliqué tout cela et Tocqueville, de son côté ne dit pas autre chose !)

Donc un grand emprunt !

images.jpegLe jeu de Bonneteau ou le lapin sortant du chapeau !

 


 

bosch_l'escamoteur.jpg

Votre président joue tout sur l’effet d’annonce, le coup médiatique !

La triangulation à la Blair Blairsarko.jpg: ou Le Loup devenu Berger, ou Le Geai paré des Plumes du Paon. Je reprends la vêture idéologique de l’adversaire et je renvoie à Jaurès, Guy Moquet ; je n’hésite pas à décider de faire parrainer un enfant mort par les écoliers vivants, (nos amis les psychanalystes ont été, dans l’ensemble, bien silencieux

sur cette monstruosité !)…

Suppression de la pub à la télé, et puis, voici moins d’une semaine, le Grand Emprunt !

Depuis lors, dans la majorité, on ne rit plus car on commence à voir où ça va…ou plutôt, on voit que ça ne va pas !

Alors, on monte au créneau.

images.jpegFillon : définir des dépenses d’investissement pour la reprise…Mais rien n’est défini ! Notre président entend avoir les moyens de sa politique, c’est-à-dire les moyens de dépenser.

Sa popularité est telle que pour se protéger des débordements d’enthousiasme de la foule, il a fallu, si j’en crois ce qui a été dit sur les radios et télés, déplacer 900 CRS !

Quelle popularité, à Saint-Lô, déjà, les admirateurs étaient si nombreux que le service d’ordre ( ?) a été dépassé !

Seguin, qui connaît le président, tire la sonnette d’alarme : la situation est catastrophique, en fait nous sommes au-delà de la faillite…

Et ce soir Balladur !images.jpeg

Balladur, il connaît Sarkozy qui a été son ministre du budget quand lui-même, Balladur, a lancé un emprunt d’Etat qui a coûté très cher aux finances publiques. Mais le même Balladur s’est senti contraint de sortir du bois.

On va lever des sous, on va en donner aussi, beaucoup, aux zinzinvestisseurs institutionnels qui prendront les bonus, pas les pertes.

Et il nous dit, ce cher Edouard, qu’il ne faut pas que ça passe à payer les dettes courantes, car il sait très bien que c’est là que ça va passer.

Car le président entend absolument ne pas être gêné dans ses dépenses, il aime le luxe, le clinquant.

Est ce que le citoyen est conscient du prix du déplacement à Versailles pour écouter un discours qui aurait pu être télévisé ou envoyé par la poste ?

Ce que coûtera l’avion présidentiel ?

Et tout le reste !

On expliquait ce soir que Mickael Jackson était un enfant qui n’avait aucun sens de la valeur de l’argent…

Ses managers l’ont donc « chargé » jusqu’à ce que mort s’en suive pour qu’il remonte sur les planches !

Ont sait que les ambitions du président sont sans limites, qu’un matin il annoncera la mise en souterrain de la circulation à Neuilly pour le bien-être des gens du lieu, pour le prix de 3 viaducs de Millau.images.jpeg

Il ne connaît aucune limite en la matière.

 

- « Y a plus d’sous »

- « Y a qu’à faire un emprunt ! »

- « Les Français n’ont plus de pain ! »

- « Qu’ils mangent de la brioche ! »

 

Mazette ou Madoff ?

Ce recours à l’emprunt pour payer les dettes courantes – car pas question de régulariser les dettes antérieures – ça s’appelle tout simplement de la cavalerie, la cavalerie, ce que les journalistes appellent désormais :  « la pyramide de Pozzi », car ils aiment bien ça, les nouveaux mots, les journalistes : une expression nouvelle ça pose un journaliste comme un « de » quelque chose ça vous pose un homme et comme un « de garenne » ça vous pose un lapin… : le complexe de Jourdain, Monsieur Jourdain…

Alors, le président bienaimé, que vous avez élu, et que vous réélirez, grâce aux socialistes qu’on ne pourra pas taxer « d’intelligence » avec l’ennemi (vous pouvez les taxer de tout ce que vous voulez : trahison ou con-cu-ssion, ententes plus ou moins nettes, « d’intelligence », certainement pas !).

- « Où va-t-on ? »

- « Je ne sais pas, mais on y va tout droit !

Si, en fait, je le sais bien, à la faillite ! Celle dont parlait Fillon était grave, celle-là est pire que pire !

Vous craignez dit-on que la vie de vous enfants ne soit plus dure que la vôtre, eh bien, vous avez raison !

Mais qu’est-ce qui vous a pris ?

Qu’est-ce qui vous prend ?

Vous ne voyez pas, vous ne comprenez pas ce qui se passe !?

Mais il est vrai que les journalistes ne vous éclairent guère, qu’ils restent discrets sur le sujet ! Et les experts ! Nos experts, profs d’économie à Polytechnique et ailleurs qui vous disaient :’La France n’est pas l’Amérique, les fondamentaux sont bons

Ceux qui disaient en 2008 :  « les choix économiques du président sont très mauvais », mais n’avaient rien dit l’année précédente des même plans !…

Naïveté ?

Incompétence ?

Oui et non, les deux. Ils appartiennent tous à la même caste, ils vivent de, avec et par le pouvoir ; c’est de la lâcheté quotidienne dont on se prend à espérer que souffle sur eux, dans un avenir proche, le vent de l’Histoire !images.jpeg

images.jpeg