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07/12/2018

1848-2018 Pour comprendre la situation actuelle

Ceci n'est qu'un début, le texte est en cours de réalisation, mais il faut bien tenter d'éclairer le pourquoi:
1848-2018, pour comprendre la situation présente
« Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre », le pouvoir n’est qu’une illusion et n’appartient pas à ceux qui croient le posséder.

Les leçons de la révolution de 1848

À relecture des causes et du déroulement de la révolution de 1848 on comprend mieux l’origine et l’évolution des évènements qui ont conduit à la situation insurrectionnelle actuelle.
Depuis plus de 10 ans maintenant, avant même l’élection de Sarkozy, j’ai maintes fois expliqué dans mes textes et mes conférences comment la situation qui s’est installée en France depuis le 5 juillet 1972 a placé le pays dans un état comparable à celui de la fin de la Monarchie de Juillet qui a conduit à la révolution de 1848 que Tocqueville annonçait dans un discours à la Chambre, le 27 janvier, moins d’un mois avant l’explosion :
« On dit qu'il n'y a point de péril, parce qu'il n'y a pas d'émeute ; on dit que, comme il n'y a pas de désordre matériel à la surface de la société, les révolutions sont loin de nous. Messieurs, permettez-moi de vous dire que je crois que vous vous trompez. Sans doute, le désordre n'est pas dans les faits, mais il est entré bien profondément dans les esprits. Regardez ce qui se passe au sein de ces classes ouvrières, […] Ne voyez-vous pas qu'il se répand peu à peu dans leur sein des opinions, des idées, qui ne vont point seulement à renverser telles lois, tel ministère, tel gouvernement même, mais la société, à l'ébranler sur les bases sur lesquelles elle repose aujourd'hui ? N'écoutez-vous pas ce qui se dit tous les jours dans leur sein ? N'entendez-vous pas qu'on y répète sans cesse que tout ce qui se trouve au-dessus d'elles est incapable et indigne de les gouverner ; que la division des biens faite jusqu'à présent dans le monde est injuste ; que la propriété repose sur des bases qui ne sont pas les bases équitables ? […] Ma conviction profonde [est] que nous nous endormons à l'heure qu'il est sur un volcan ! »
Et Tocqueville rappelle dans ses Souvenirs que son discours en fit sourire beaucoup. Moins d’un mois après la révolution éclatait.
Comment en était-on arrivé là ?
Depuis 18 ans, depuis la révolution de 1830, une seule classe-caste, la bourgeoisie d’argent s’était emparée de tous les pouvoirs politiques et économiques. Guizot avait mis en place une économie de la rente sans souci du développement de l’industrie et de l’économie réelle du pays « Enrichissez-vous par le travail et par l’épargne ». L'économie de Guizot c'était l'économie de la rente, des rentiers de Paris, décrivait Tocqueville dans son second Mémoire sur le Paupérisme.
Les classes populaires et le prolétariat, explique Tocqueville, avaient été tenues à l’écart de l’enrichissement du pays et végétaient dans une situation médiocre et précaire au moment même où des scandales politico-économiques ternissaient la classe politique, d’où cet appel qui clôt son discours :
« Gardez les lois, si vous voulez ; quoique je pense que vous ayez grand tort de le faire, gardez-les ; gardez même les hommes, si cela vous fait plaisir : je n’y fais, pour mon compte, aucun obstacle ; mais, pour Dieu, changez l’esprit du gouvernement, car, je vous le répète, cet esprit-là vous conduit à l’abîme. »
La Campagne des Banquets, 1847-1848…
Pour contourner l’interdiction des réunions publiques les opposants, essentiellement des représentants de l’opposition dynastique, rejoints par des républicains, organisent des Banquets pour donner forme à leurs revendications et, pour élargir leur audience, établissent le contact en direction du monde du travail. Tocqueville refusa de s’associer à la campagne des Banquets prévenant ses collègues qu’ils ouvraient la boite de Pandore, lançant un mouvement dont la maîtrise ne pouvait pas manquer de leur échapper.

Tous les membres de la classe politique appartenaient de fait à la même caste.

En faisant appel à la classe ouvrière pour laquelle ils n’avaient rien fait pendant 18 ans, ils ouvraient la porte à des revendications qu’ils ne pourraient satisfaire et qui amènerait nécessairement des menées révolutionnaires :révolution de 1848, révolte, Macron, Campagne des Banquets, Tocqueville, Souvenirs, classe-caste, Paupérisme,

« Pour la première fois depuis dix-huit ans, disais-je, vous entreprenez de parler au peuple et vous cherchez votre point d’appui en dehors de la classe moyenne ; […] si vous parvenez, […] â agiter le peuple, vous ne pouvez pas plus prévoir que moi où doit vous conduire une agitation de cette espèce.
À mesure que la campagne des banquets se prolongeait, cette dernière hypothèse devenait, contre mon attente, la plus vraisemblable. Une certaine inquiétude commençait à gagner les meneurs eux-mêmes. […] l’agitation créée dans le pays par les banquets dépassait non seulement les espérances mais les désirs de ceux qui l'avaient fait naître ; ceux-ci travaillaient plutôt à la calmer qu'à l'accroître. […] La vérité est qu'ils ne cherchaient qu'une issue pour sortir du mauvais chemin dans lequel ils étaient entrés. »révolution de 1848, révolte, Macron, Campagne des Banquets, Tocqueville, Souvenirs, classe-caste, Paupérisme,

Après les journées révolutionnaires de février, et dans la campagne pour les premières élections législatives au suffrage universel, Tocqueville justifie son attitude face à ceux qui lui reprochent de ne pas avoir participé aux Banquets et il leur déclare :

« « Pourquoi vous êtes-vous séparé de l'opposition à l'occasion des banquets ?» me dit-on. Je répondis hardiment : « Je ne voulais pas de banquets parce que je ne voulais pas de révolution, et j'ose dire que presque aucun de ceux qui se sont assis à ces banquets ne l'auraient fait, s'ils avaient prévu, comme moi, l'événement qui allait en sortir. La seule différence que je vois donc entre vous et moi, c'est que je savais ce que vous faisiez tandis que vous ne le saviez pas vous-mêmes ». Cette audacieuse profession de foi antirévolutionnaire avait été précédée d'une profession de foi républicaine ; la sincérité de l'une avait paru attestée par la sincérité de l'autre ; l'assemblée rit et applaudit. On se moqua de mes adversaires et je sortis triomphant. »

La situation actuelle, de 1968 à 2018…

Le soulèvement actuel du pays qui a débuté avec le mouvement des gilets jaunes voici trois semaines était-il, lui aussi, tout à fait imprévisible…
Pas tout à fait.

J’avais, dès avant l’arrivée de Sarkozy au pouvoir, expliqué que la situation de la France s’était très gravement détériorée depuis les années 70 et que nous étions désormais entrés dans une période qui ressemblait étrangement aux derniers jours de la Monarchie de Juillet.
La captation des pouvoirs politiques et économiques par une nouvelle classe-caste, la nouvelle aristocratie d’État, « La noblesse d’État » de Bourdieu.

Après le renvoi de Chaban Delmas et plus encore avec l’arrivée au pouvoir de Giscard d’Estaing, la tentative de la Nouvelle Société fait place à une autre société qui loin de limiter le système des castes le renforce singulièrement. Dans la ligne de la fin du régime pompidolien, Giscard entreprend une Restauration contrastée d’un type nouveau, une forme de néo-pétainisme ripoliné. En matière de mœurs il veut moderniser la société : vote à 18 ans, interruption volontaire de grossesse.

Il veut être populaire et utilise des slogans : deux Français sur trois, la France veut être gouvernée au centre (ce qui n’est vrai qu’en apparence puisqu’ils ne fait rien pour), mais en même temps l’esprit de caste, et le renforcement de la caste dirigeante prennent des proportions inconnues depuis le début de la IIIe République !

La montée de la démocratie et de la République a engendré une nouvelle aristocratie d’État issue des grandes écoles qui fournit les grands corps de l’État. Il y entrait certes une part d’élitisme républicain et de mobilité sociale dont le modèle pourrait être Pompidou lui–même, grands–parents paysans, père enseignant, normalien supérieur…

Mais ces brillantes élites confondent l'intérêt de l'État et leur intérêt propre. Ils ne servent pas l'État, ils se servent de l'État, par exemple quand ils vendent Alstom à la découpe à General Electrics par l'intermédiaire du staff français de l'entreprise.
La guerre étant aujourd'hui économique, cela s'appelle de la Haute Trahison.
Trahison du travail acharné de de Gaulle pour donner une indépendance stratégique à la France ! Trahison des intérêts de la France et de la France.

Le développement de cette caste semble un avatar de la nouvelle aristocratie évoquée par Tocqueville .
J’en prends le témoignage de deux polytechniciens, Jean Gandois, né en 1930 et Claude Bébéar, né en 1935. Tous les deux déplorent l’évolution du recrutement de l’X – qui est aussi celui des quatre ou cinq autres plus grandes – et ils rappellent l’un et l’autre qu’étant élèves ils appartenaient à cette part significative de 25 à 30% de jeunes gens sortant de la toute petit bourgeoisie ou des classes populaires. En janvier 2006, dans un rapport rédigé pour l’institut Montaigne : « Ouvrir les grandes écoles », Claude Bébéar écrit : « J'observe que les dirigeants d'entreprise de ma génération étaient issus dans leur majorité de milieux modestes, à dominante provinciale et devaient leur réussite d'abord à l'école. Ils reflétaient dans leur jeunesse, à quelques distorsions près la diversité de la société française.Ainsi, quand j'étais élève à l'École Polytechnique, il y avait certes, quelques représentants de grandes lignées industrielles, déjà de nombreux fils d'instituteurs (dont j'étais !) mais aussi des enfants d'ouvriers, d'employés, également des Français musulmans d'Algérie admis par la voie normale. Aujourd'hui, nos grandes écoles, en particulier les plus prestigieuses, ne reflètent aucunement la diversité de la société française. Elles se privent ainsi de nombreux talents. […] Leur mode de recrutement reproduit en les amplifiant les dysfonctionnements de notre système scolaire sans jamais pouvoir corriger ces inégalités »…

La France est redevenue une société endogamique dans laquelle, comme sous la Monarchie de Juillet, une seule classe-caste se partage tous les pouvoirs politiques et économiques et dans laquelle les relations qu'entretiennent nos élites mélangeant privé et public, se servant de celui-ci pour enrichir celui-là sont de nature essentiellement incestueuses.
Étonnez-vous après cela que quand nous regardons nos hommes politiques on voie, comme dans un tableau de Vélazquez, des nains (politiques ) partout ! .

Le système ainsi mis en place réduit à néant la mobilité sociale qui constitue l’essence même de la démocratie, démocratie que les manifestants en gilets jaunes réclament à cor et à cri car ils n’acceptent plus leur absence totale de pouvoir politique et économique

03/07/2013

Wabash, Pied-noir et Perdido

Le choix d’un nom est une affaire capitale. Choisir le prénom d’un enfant, c’est dire le projet qu’on a pour lui et sur lui, c’est également engager son avenir d’une façon heureuse ou dramatique en créant dès leur naissance des handicapés du patronyme ! Le choix du nom d’une attaque militaire ou d’une opération de renseignement en dit long sur la mentalité du stratège ou du barbouze et nous sur le jugement qu’il porte sur sa cible.


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Pour nos « alliés » étatsuniens, lecteurs de Tocqueville, Wabash  renvoie à un moment douloureux de notre histoire, l’un de ceux où, nous avons été évincés par ceux qu’il appelle les Anglo-Américains et où il nous a fallu disparaître, cesser d’exister physiquement pour ne pas périr.

Voici ce qu’il rapporte dans une note de la fin de la première Démocratie dans laquelle il compare le sort des émigrants français à celui des Indiens , bien plus terrible encore, puisqu’il dénonce le génocide des Indiens qui ira jusqu’à son terme, et ce, de propos délibéré :

 « Des Français avaient fondé, il y a près d'un siècle, , au milieu du désert, la ville de Vincennes sur le Wabash. Ils y vécurent dans une grande abondance jusqu'à l'arrivée des émigrants américains. Ceux-ci commencèrent aussitôt à ruiner les anciens habitants par la concurrence; ils leur achetèrent ensuite leurs terres à vil prix. Au moment où M. de Volney, auquel j'emprunte ce détail, traversa Vincennes, le nombre des Français était réduit à une centaine d'individus, dont la plupart se disposaient à passer à la Louisiane et au Canada ».

 "Some French had founded, nearly a century ago, in the middle of the wilderness, the city of Vincennes on the Wabash. They lived there in great abundance until the arrival of the American emigrants. The latter soon began to ruin the old inhabitants by competition; then they bought their lands from them for a small sum. At the moment when Volney, from whom I borrow this detail, came upon Vincennes, the number of French was reduced to a hundred individuals, most of whom were prepared to move to Louisiana or Canada". 

Le choix du nom de code « Wabash » met clairement en évidence le fait que  l’attitude des Etats-Unis vis-à-vis de la France est aujourd’hui tout aussi hostile que lorsque Condoleeza  Rice affirmait en 2002 :

"Il faut pardonner à la Russie, ignorer l'Allemagne, et punir la France."

Le choix du nom « opération Pied Noir » n’est pas plus valorisant, nos "alliés" seraient peut-être contrits si l’on baptisait opération « Mỹ Lai » une quête de renseignements sur le camp de Guantanamo ! Quant à celui d' « opération Perdido » pour l'Union Européenne, il prouve à l’évidence que nos alliés ont pris la juste mesure de leur allié dans la place, à la tête de la commission européenne !

 En 2008, j’ai salué l’élection d’Obama ; en 2012, on a pu trouver sa réélection utile et nécessaire, mais sa réponse à l’annonce de ce dernier scandale a été tout à fait inappropriée et inamicale ; on ne traite pas des « alliés » avec un tel mépris, une telle condescendance !

Mon Dieu, protégez-moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge.



24/06/2009

Un emprunt, ma chère, je ne vous dis que ça! My kingdom for ...

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Jérôme Bosch, L'escamotteur

Ce tableau représente à merveille la politique actuelle, notamment et principalement en matière de fiscalité et d'imposition. Ceux qui nous gouvernent - la bourgeoisie qui occupe tous les pouvoirs depuis le Directoire - pratiquent en matière fiscale le jeu de Bonneteau. Sous l'Ancien Régime la noblesse et le clergé échappaient à l'impôt...désormais la Nomenklatura qui nous gouverne fait de même! La nuit du 4 aôut n'a pas supprimé les privilèges, elle les a transférés!

Regardez bien, la situation sociale en France est exactement la même aujourd'hui qu'à la fin de la Monarchie de Juillet: une seule classe dispose de tous les pouvoirs politiques et financiers; mais aujourd'hui comme hier, comme avant la Révolution, il faut que les pauvres soient très très pauvres pour que les riches puissent être très riches; ça s'appelle "La Folie des Grandeurs"...

J'avais écrit précédemment dans ce blog, lors de la campagne présidentielle, que Sarkozy nous préparait, en cas d'élection, une pratique économique relevant du casino. Je faisais allusion à son annonce du plan mis en place lors de son entrée en fonction: dépenser de l'argent qu'on n'a pas pour faire croire qu'on est riche!
La gauche a crié qu'il vidait les caisses de l'Etat!
Non, elles étaient déjà vides avant...
Au second tour de la présidentielle de 75 Chirac interpelle Jospin: «  Et la dette! Vous y avez pensé à la dette? 500 milliards. Vous allez vider les caisses, tandis que moi, Morbleu, je vais limiter la dette »
Quand Chirac a quitté la présidence, douze ans plus tard, la dette de l'Etat était de 1100 milliards d'euros.


Enfin arriva Sarkozy! Il annonça la couleur: « il faut dépenser, faire un plan d'aide aux plus riches, baiser leurs impôts, faire croire qu'on a des sous, comme ça tout le monde le croira, on sera riches » (ils seront riches, les riches)


Effectivement on a dépensé, baissé les impôts des riches, on leur a redonné des centaines de milliers d'euros à ces pauvres émigrés fiscaux rentrant de Belgique le vendredi soir pour regagner leur appartement avenue Victor Hugo...


Et la fête au Fouquet's, ces invités, émigrés fiscaux, décorés de la légion d'honneur et qui donnent comme les Aznavour de tous poils des leçons de francité...
Et les autres dépenses; tout a explosé, il faut ce qu'il faut, pour les amis, les parents, les dépenses de l'Elysée, et bientôt l'avion présidentiel!
Bénéfice net, dès avant la crise, le dette de l'Etat a filé beaucoup plus vite que jamais: record battu.
dans le même temps on ne reviendra pas sur le paquet fiscal. Pour les riches, il faut des sous, pour les banques qui nous ont plumés – Saint Natixis, priez pour nous! - il faut des sous.


Un problème se pose donc au grand stratège: augmenter les impôts des classes moyennes, pas possible, des classes populaires...elles sont saignées à blanc.


Euréka: faisons un grand emprunt national.


L'emprunt national permet de faire rentrer un peu d'argent, qu'on paie très cher, mais on se paie sur la bête, c'est à dire sur les petits et moyens revenus, et on lâche un paquet maximum à cette bourgeoisie qui a pris le pouvoir sous le Directoire etle Consulat et ne l'a pas lâché depuis.


Rappelez-vous, l'emprunt Pinay, une carabistouille extraordinaire, il exonérait des droits de succession, les plus riches évidemment.
Le grand père n'allait pas bien, la famille riche d'un gros portefeuille agissait : « on mettait le grand-Père en Pinay avant de le mettre en bière ». L'inhumation passée, on faisait la route en sens inverse.
La bourgeoisie a toujours fait ce qu'il fallait pour échapper à l'impôt. Rappelez-vous la feuille d'impôts de Chaban: il n'avait rien fait d'illégal, il n'avait rien à payer grâce à « l'avoir fiscal »...tandis que vous, moi, Morbleu, si vous déclarez un don de 50 euros aux oeuvres, il vous faudra fournir des justificatifs.


Plus de 400 niches fiscales! Comment vous ne défiscalisez pas votre bateau de croisière aux Antilles?! Mais il faut en avoir un, ma vieille! Comment vous êtes caissière, travail limité contraint, 25 heures! Mais c'est de votre faute!


Rappelez-vous l'emprunt Giscard! Vous avez voté pour lui, Giscard, le talentueux, le petit génie, auquel on doit (avec quelques autres: Pompidou, Chirac, Juillet, Garaud) le départ de de Gaulle, ses anciens ministres qui lui ont savonné la planche.

Il faut dire qu'il voulait remplacer le Sénat, cette assemblée non démocratiquement élue, par un gigantesque Conseil économique et social où les syndicats auraient pu trouver place! Vous vous rendez compte. Et son ministre des finances, Ortoli, qui voulait augmenter les droits de succession...c'est pas avec Sarkozy qu'on verrait celà!


L'emprunt Giscard a coûté une fortune à l'Etat, c'est à dire aux contribuables. Tandis que ceux qui avaient pu souscrire, les actionnaires, les rentiers et surtout les « zinzins » 'investisseurs institutionnels' – banques, compagnies d'assurance, touchaient le pactole. Chaque unité qui avait été achetée 1350 francs rapporta, en intérêts, plus de 900 francs pendant des années. Cet emprunt a été ruineux pour les finances publiques : pour 7,5 milliards de francs emprunté pour 15 ans, l'état dut rembourser (en intérêts et capital) plus de 90 milliards de francs.
L'emprunt Balladur, lancé en 1993, lorsque Sarkozy était ministre du budget fut, lui aussi, ruineux pour le budget.

Mais la gauche direz-vous!
Pas d'emprunt de cette nature mais un coup splendide, le coup du Père François et miss Magguy: le tunel sous la Manche.


Je ne mettrai pas un penny dit Miss Maggy...eh bien le montage fut parfait: le côut des travaux explosa, les banques levaient vos économies pour « un placement de père de famille ». Elles se sont servies tout au long, avec le rééchelonnement de la dette. Les actions qui avaient eu la bonne idée de monter pendant quelques mois ont perdu 90, 95, 99% de leur valeur. mais pourtant le banquier, le même qui vous a vanté le Natixis, « nouveau placement de père de famille » continuait de fourguer des actions du tunnel: « le cours est très bas, c'est le moment"...

Telle est l'astuce de notre stratège: j'ai baissé les impôts des riches, je ne peux pas vraiment augmenter les impôts des autres (encore qu'avec les transferts de charges aux Régions ils vont morfler les petits gars!). Donc je fais un gros emprunt d'Etat, comme ça j'aurai des sous, je pourrai dépenser.
Ah mettre la circulation de Neuilly en sous-terrain, trois fois le prix du viaduc de Millau, mais enfin, la tranquillité ça n'a pas de prix!

Donc, comme ça, je dépense, je fais des fêtes, des défilés aériens. Le remboursement se fera après: « après moi le déluge », sur les impôts généraux de la Nation et mes zinzinvestisseurs pourront encaisser des dividendes. C'est-y pas beau le jeu de bonneteau !


Remarquez chers amis que nos vaillants analystes ne vous ont guère ennuyé avec de telles remarques sur les grandes chaînes télévisées.

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